L'école me déteste de Julie Jézéquel et Baptiste Miremont

Date de parution : 28/02/2019
Éditeur : Le Muscadier
Collection : Rester vivant
ISBN : 979-10-96935-24-6
EAN : 9791096935246
Format : Poche
Présentation : Broché
Poids : 0.238 Kg
Dimensions : 14,0 cm × 19,0 cm × 1,3 cm
Prix: 12.50€

Note: 17/20

Résumé:

"Dès la première récréation, j'ai compris que ma vie ne tenait qu'à un fil. Éric s'est affirmé tout de suite comme le roi de la cour. Il a organisé deux équipes de foot, les plus grands d'un côté, les plus petits de l'autre. Inutile de préciser de quel groupe je faisais partie. Les filles, elles, sont allées jouer plus loin, à côté de la barrière. Les règles du foot, normalement, tout le monde les connaît. Pas celles décidées par Éric. Il confond foot et bowling. Lui et son équipe étaient des lanceurs, et nous, les plus maigres, on était les quilles." Un roman à quatre mains sur un sujet encore tabou de nos jours : le harcèlement scolaire et l'impuissance des adultes et des institutions face à ce fléau.

Ferdinand est un bon élève. Il a même "sauter" une classe. Le voici en CM1. 
Ferdinand a toujours été doué et n'a jamais eu de difficulté d'intégration. 
Seulement, le voilà à présent dans la classe d'Éric et les choses changent. Éric est un enfant violent qui dirige son monde. Un caïd qui n'hésite pas à faire régner la terreur. Il envoie des ballons dans la tête, il étrangle, il menace tout cela impunément puisque la maîtresse censée surveiller ses élèves s'intéresse davantage à son yaourt qu'à ce qui se trame sous ses yeux. 
Quant à Ferdinand, il a envie de ne plus subir mais comment faire? Il interroge ses frères, essaye de parler même si la parole reste bloquée.
Un jour, Ferdinand pense qu'il va mourir. Éric s'en prend à lui plus violemment cette fois. 
Qui va se rendre compte de la situation de Ferdinand? Les adultes sauront-ils réagir avant qu'il ne soit trop tard? 

La parole se libère mais le sujet reste encore très tabou!

Le harcèlement scolaire est un véritable fléau qui touche tous les établissements. Il ne faut pas se voiler la face, c'est un nouveau genre de violence insidieux et vicieux qu'il est parfois très difficile de stopper. Je trouve essentiel que des romans pour tous les âges apportent des pistes aux élèves et aux adultes responsables pour tenter de débloquer la parole.
Lorsque l'on met des mots, on cesse d'être victime, parler ne fait pas de vous des faibles mais au contraire des enfants/ados qui reprennent le pouvoir. C'est une façon de dire que personne ne vous fera taire car vous êtes maîtres et vous ne vous soumettez pas.
J'ai malheureusement, dans le cadre de mon travail, dû faire face à des situations parfois compliquées. Mais les élèves qui parlent peuvent être pris en charges et leur situation changer. Parler est courageux, difficile, la victime a un sentiment de trahison. Non seulement, la personne souffre de subir les assauts répétés et parfois violents mais en plus, elle se sent lâche et faible de se plaindre.
Pourtant parler est une façon de se libérer, même si c'est dur, même si on doute, il faut essayer. 
En tant qu'adulte, il faut aussi apprendre à écouter. Si un enfant/ado nous parle de réflexions qui le touche, de bousculades, il faut prêter une oreille attentive. Cela peut être juste un jeu (débile c'est certain mais un jeu, qu'il faut, bien entendu, arrêter puisque cela dérange l'élève qui se plaint) mais cela peut-être aussi quelque chose de beaucoup plus grave. La partie immergée de l'iceberg. Il ne faut pas avoir de regret ou se dire "si j'avais su" mais essayer d'être attentif pour qu'il ne soit pas trop tard.
En tant qu'adulte, il faut être attentif, savoir écouter, savoir rassurer, mettre en confiance et protéger afin que chaque élève puisse apprendre, s'amuser, faire ses expériences en toute sécurité afin de grandir et s'épanouir pleinement.
J'aime cette collection, Rester vivant, parce que chaque roman donne matière à réfléchir sur tous les sujets. Un bon roman de plus à découvrir!

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